Sur les traces des pirates : dévoiler leur présence dans l’océan Indien
Défi commercial
Dans le cadre d’un projet dirigé par l’archéologue Jean Soulat et l’association « Archéologie de la Piraterie du XVII et XVIIIème siècle », deux campagnes de fouilles ont été organisées pour retrouver des traces de pirates à l’île Maurice et à l’île Sainte-Marie (Madagascar).
Ce projet comportait deux volets : un volet avec des plongeurs et une épave sous-marine, et un volet à terre, dans le but de trouver des informations sur la vie quotidienne de l’équipage du boucanier lorsqu’il n’était pas en mer.
Un documentaire de 90 minutes a également été créé à partir de ce projet avec Gedeon Programmes, qui a suivi une équipe d’une vingtaine de scientifiques pendant deux ans, depuis le début du projet jusqu’à la diffusion du documentaire. Il a été tourné dans plusieurs endroits du monde, notamment en Angleterre et en Espagne, à la Bibliothèque nationale de France, à l’île Maurice dans un sous-marin et enfin à Madagascar.
Acquisition
AIRD’ECO-Drone a été contacté par Jean Soulat pour réaliser une micro-topographie afin de trouver des artefacts qui pourraient être liés à une présence archéologique de pirates des 17ème et 18ème siècles sur la terre ferme. Cette étude a été réalisée autour d’une baie appelée Ambodifotatra sur l’île de Sainte Marie, au nord-est de Madagascar.
AIRD’ECO-Drone a participé au projet en mai 2022, pendant une semaine, pour cartographier la baie et générer des MNT des collines, afin de trouver des traces d’habitat ou de murs.
Ces traces potentielles permettent de prouver qu’il y a bien eu une présence de pirates sur terre et de confirmer que cette île était une base arrière sur les routes commerciales de l’océan Indien. Ces informations précieuses aident les archéologues à comprendre leur mode de vie et l’endroit où ils vivaient.
Malheureusement, il n’y avait que peu ou pas de sentiers sur cette île en raison de la végétation tropicale dense, ce qui justifiait l’utilisation d’un drone.
En outre, il n’était pas possible d’utiliser des méthodes traditionnelles pour enquêter sur une centaine d’hectares en une semaine, car il n’existait pas de cartes préexistantes.
AIRD’ECO-Drone a été confronté à des problèmes concernant le type de drone qu’il pouvait emmener à Madagascar, car les batteries de drone d’une certaine taille n’étaient pas autorisées à bord des avions. L’expédition n’étant pas envisageable, ils ont décidé de prendre leur DPS 6 (de Drone Provence Services), dont les batteries sont légèrement plus petites et dont les temps de vol sont plus courts que ceux de leur drone habituel.
Paramètres de la mission
- Taille de l’enquête: environ 100 hectares (250 ac)
- Durée du voyage : 3 jours de vol
- Nombre de vols: 15 vols (5 vols par jour)
- Hauteur de vol: 20m à 50m AGL (65 à 165 ft)
- Vitesse de vol: 5-8 m/s (11 mph) – en fonction de la couverture végétale
- Equipement: YellowScan Mapper, drone DPS6, antenne spectra 60 pour le RTK classique.
- Logiciel: CloudStation, modules Strip Adjustment et Terrain.
AIRD’ECO-Drone a participé aux tests bêta de Mission, une mise à jour de la CloudStation, qui permet aux utilisateurs de gérer des projets multi-vol en une fraction du temps. Cet outil a été très apprécié dans le cadre de ce projet, car il a permis de traiter 15 vols en une seule fois.
Résultats
- Précision: MNT à 15 cm (6 in)
- Densité de points: moyenne de 100 points/m².
Les zones à végétation dense de l’île n’étaient pas idéales pour la micro-topographie. Environ 75 % de la surface a été cartographiée avec une densité de plus de 100 points par mètre carré, ce qui a permis à AIRD’ECO-Drone de voir s’il y avait des formes qui pouvaient être liées à l’archéologie.
Deux lieux d’intérêt sont apparus grâce à une carte topographique livrée, avec une précision de 15/20 cm (6/8 in).
Le premier était un lieu appelé l’Aiguade, dont l’équipe savait qu’il était lié à un barrage de prise d’eau douce. Le LiDAR a également permis de voir différentes constructions rocheuses, ce qui signifie que les pirates y ont probablement approvisionné leurs bateaux en eau douce.
Le deuxième lieu d’intérêt était le Fort de la Possession, de l’autre côté de la baie, où l’on pouvait voir des bastions à l’intérieur de l’enceinte d’origine.
En outre, l’équipe a trouvé plusieurs traces d’une habitation dans une zone reculée non accessible à pied. Ces cartes ont permis de faire le tri entre les différentes constructions et de trouver des traces de vestiges plus anciens. Ils ont également eu accès à des documents très anciens du XVIIe siècle qui leur ont permis de superposer le MNT nouvellement acquis. Le plan précis du fort a révélé des parties plus anciennes (probablement contemporaines des pirates) d’une construction sur laquelle le fort actuel a été édifié.
Selon AIRD’Eco Drone, les avantages de l’utilisation d’un système LiDAR dans ce projet sont la facilité d’accès et la robustesse de la solution. Le YellowScan Mapper était facile à manipuler et à transporter sur le terrain grâce à son sac à dos. Il s’agit d’un système robuste qui a résisté aux conditions tropicales et n’a pas été affecté par l’humidité grâce à sa protection IPW55.
Ce projet de recherche est toujours en cours et les résultats ne sont pas encore définitifs, l’Université de Reims et le laboratoire GEGENAA étant en train d’étudier les données. L’équipe aimerait repartir en expédition l’année prochaine pour escalader les sommets des zones cartographiées éloignées afin de vérifier si les artefacts trouvés sont effectivement anciens ou non.
Le Mapper est un excellent équipement, fiable, facile à utiliser et précis. Son poids léger m’a permis d’emporter un drone plus petit avec des batteries plus petites. J’apprécie également le fait que YellowScan développe souvent de nouveaux produits, que le logiciel évolue régulièrement et que l’équipe de support technique est toujours là pour nous aider. C’est irremplaçable.